- gaviot
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⇒GAVIOT, subst. masc.Arg. et pop. Gosier. En avoir plein le gaviot; se rincer le gaviot. Quant à mézigue, chaque bouchée me restait dans la gorge, bloquée au gaviot (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 160).♦ Serrer le gaviot. Serrer le cou, étrangler. Des doigts trapus, (...) mobiles, (...) faits pour serrer le gaviot (la gorge) des pantres (A. HUMBERT, Mon bagne, 1880, p. 89). Au fig. Faire subir une contrainte financière. La tante s'oublia, cria à la nièce de leur serrer le gaviot, puisqu'elle les tenait; elle parlait des hommes (ZOLA, Nana, 1880, p. 1128).Prononc. : [gavjo]. Étymol. et Hist. Fin XIIIe s. gavion (Du Vilain Mire ds Recueil de Fabliaux, éd. Montaiglon et Raynaud, III, 161); 1606 gaviot (Trad. de FOLENGO, L. IX (I, 235) ds HUG.). Gaviot, var. p. changement de suff. (-ot) de gavion, forme dial. flam. et pic. (FEW t. 4, p. 1b), dér. au moyen du suff. -ion (-on) de l'anc. forme gave (gave1).ÉTYM. XIIIe, gavion; gaviot, 1808; de 2. gave, et -ion, -iot.❖♦ Vx. Pop. Gosier. || En avoir jusqu'au gaviot : être rassasié. || Se rincer le gaviot. || Serrer le gaviot, le cou. ⇒ Kiki.0 Je vous permets bien de leur serrer le gavion, comme il faut.Saint-Simon, Mémoires, XIX, 147 (lettre de 1713).❖
Encyclopédie Universelle. 2012.